Théologie...
Le temps du carêmeDialogue entre un père et son fils
Cette histoire nous pose une question toute simple : Où est notre forêt ? Où est le lieu où nous pouvons nous retirer pour chercher Dieu ?Aujourd’hui, quelle place peut-on donner au Carême au sein de notre Eglise Réformée ?Cela fait maintenant plusieurs années que l’Eglise Réformée retrouve l’utilité de ce temps précédant Pâques. Il n’existe, bien entendu, aucune règle institutionnelle en la matière. Mais le Carême peut, dans notre vie chrétienne, correspondre à un temps de réflexion. Une période pendant laquelle on peut se demander, ou se redemander, ce que signifie être disciple du Christ dans notre quotidien. Autrement dit, ce temps devient l’occasion de prendre du recul, de faire un bilan des orientations que l’on donne à sa vie. En mesurant l’écart entre la réalité et ce que Dieu pourrait attendre de nous. Cela procède plus de la réflexion que d’actes concrets, et plus de la pédagogie chrétienne que du fondement de la foi protestante. Qu’est-ce que le Carême pour les Protestants ?Le Carême ne fait pas partie de la tradition protestante. Essentiellement pour des raisons historiques. Au tout début du protestantisme, les Réformateurs ne se sont pas prononcés à son sujet. Le carême était trop associé à un contexte de bonnes oeuvres, à un esprit de contrition contradictoire avec l’idée de Grâce. Par la suite, tout ce qui ne relevait pas de la Grâce seule a été rapidement abandonné. De ce fait, le carême est tombé en désuétude chez les protestants, qui sont, de surcroît, relativement étrangers au fait de se fixer des règles de conduite pour une période particulière. |